Pour bon nombre de femmes, l’apparence physique est au centre de l’identité et est considérée comme ayant une influence sur la réussite sociale et professionnelle. Cette focalisation sur l’apparence est accentuée par les idéaux culturels de beauté et de contrôle de soi de plus en plus exigeants et contraignants, au point où ils deviennent impossibles à atteindre pour la majorité des femmes.
Lorsqu’une personne est confrontée en permanence à des idéaux inaccessibles, des problèmes d’images du corps s’installent et conduisent à une insatisfaction corporelle.
L’insatisfaction corporelle est l’évaluation subjective négative de sa silhouette ou de parties de son corps. Elle est associée à des pensées et sentiments négatifs envers le corps.
Pour mesurer cette insatisfaction corporelle, on utilise des silhouettes standardisées. Chaque silhouette ayant un Indice de Masse Corporelle défini. Pour calculer l’IMC, il faut diviser le poids (en kilogramme) par la taille (en mètre au carré).
L’insatisfaction corporelle peut se mesurer, en calculant la différence entre l’estimation qu’une personne fait de sa silhouette et de la silhouette qu’elle aimerait avoir.
L’insatisfaction corporelle est en constante augmentation depuis une trentaine d’année et concerne tous les âges. Elle est désormais considérée comme la norme et concerne même les personnes qui n’ont pas besoin de maigrir ou qui ont une silhouette correspondant au modèle valorisé. Pour certains auteurs, l’idéal corporel féminin actuel est physiquement et psychologiquement nocif.
Cette insatisfaction corporelle est associée à une qualité de vie altérée, à une faible estime de soi et à de l’anxiété, voire de la dépression. Elle peut conduire une personne à restreindre son alimentation, à débuter un trouble du comportement alimentaire, à éviter certaines situations par peur du jugement, à s’isoler, à se critiquer. Ces comportements vont accentuer la souffrance.